Un duo 100 % vosgien revivifié…
Article réalisé par Robin Gotti, rédacteur de la page Facebook Cloches Haut-Saônoises
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Située au centre du village comptant environ 220 habitants, l’église Saint-Laurent de Velorcey date de la fin du XIXèmesiècle.
Détruite en 1868 et reconstruite à son emplacement actuel, elle avait déjà subi plusieurs étapes de restaurations diverses comme la rénovation de la couverture de la flèche (dont le coq culmine à, exactement, 33 mètres du sol !) ainsi que de son intérieur, dégradé par le temps qui passe.
En 2022, Gérard COULIN, maire de la commune depuis plus de 30 ans, décide de lancer des travaux de grande ampleur destinés à mettre en valeur le cœur du village.
Espace de convivialité, jardin japonais, terrain multisports et verger pédagogique sont ajoutés, aux alentours de l’église, tout en respectant la morphologie passée de celui-ci.
Par la même occasion, l’extérieur de l’église sera rénové par l’entreprise BONTEMPI Du Val d’Ajol, notamment le revêtement délavé et des joints des pierres du clocher abîmés.
Depuis, ce dernier choisi avec goût (tout comme le reste) arbore un doux jaune qui permet de parfaitement mettre en valeur la pierre utilisée pour l’élévation de cet édifice religieux : le grès rose.
Il faut savoir que, lors de notre entrée au village, nous pensions que Velorcey était un petit village fortifié mais pas du tout : le Maire a, personnellement, ramené, au fur et à mesure des années, des centaines et des centaines de petites pierres et a créé de petits murs fortifiés, de telle sorte à ce que le village soit très charmant à visiter !
La chambre des cloches, d’allure élancée, supporte deux cloches de tailles moyennes.
Ces dernières, autrefois sonnées à la corde, ont été récemment électrifiées (en 2022) par l’entreprise Jean-Marie FROTEY, située à Arc-lès-Gray.
Nous allons, tout d’abord, commencer par la plus petite d’entre elles qui est, aussi, la plus ancienne : joliment nommée « Étiennette », cette vénérable dame de bronze a été fondue en 1831 par le fondeur vosgien Joseph BAILLY, basé à Morizécourt.
D’un diamètre 1,095 m pour un poids approximatif de 710 kg, cette cloche nous donne la note Fa de la troisième octave.
Il est à noter que son joug (ou, autrement dit, « mouton ») a été remplacé, il y a quelques années mais que les ferrures (appelées, aussi, « brides de fixations ») sont toujours d’origine, ce qui donne un caractère très unique et agréable visuellement parlant, à son support.
Passons, maintenant, à la grande dame du clocher : son nom est tout aussi beau et très poétique puisque cette dernière se nomme « Claire-Céleste ».
Les connaisseurs de cloches auront reconnu, aux vues de ses équipements, de ses anses et de ses décors que cette cloche nous provient de la fonderie Jeanne-Arc, encore basée Robécourt, hameau de 110 habitants également situé dans les Vosges.
Plus lourde que sa petite sœur plus âgée, elle pèse 1.148 t exactement pour un diamètre précis 1,245 m (données du site « Musée de Robécourt »).
Fondue en 1896 par Ferdinand, afin de remplacer, il me semble, une précédente cloche plus âgée (étant fondue en même temps que la petite cloche actuelle ?), elle se complète bien avec sa « collègue de chambre », de par son profil légèrement léger excellemment bien maîtrisé et son Mi♭3 puissant et moelleux.
Petite particularité : les deux cloches possèdent des traces de griffures, presque semblables à des coups de fusils utilisés pendant les guerres.
Bien entendu, comme il se doit, je tiens à adresser mes plus vifs remerciements à Mr. Gérard COULIN, maire de ce très joli petit village, pour son autorisation exceptionnelle, pour son accueil si chaleureux et pour l’ouverture des portes de l’église.
Je le remercie, également, de m’avoir autorisé à réaliser les premiers plans de drones de l’histoire de « Cloches Haut-Saônoises ».
Également, je tiens à remercier Jeff VERGNE, créateur du site « Musée de Robécourt », pour avoir mis en ligne la majorité des informations de la grosse cloche (notamment le diamètre, le poids, le fondeur, le lieu et l’année) dont j’ai eu besoin.